Nous avons passé en revue les deux principaux types de coûts environnementaux (coûts internes et coûts d'opportunité) dont il paraît presque évident que leur insertion dans le système de comptabilité de management est nécessaire à une information pertinente sur les bénéfices futurs de l'entreprise. En effet, ces deux types de coûts ont un impact direct sur le résultat des entreprises, l'un (coûts internes) par les coûts/charges, et l'autre (coûts d'opportunité) par le manque de bénéfice/produit.
Cependant, il existe un troisième type de coût environnemental : les coûts externes, encore appelés societal costs ou externalités. Les externalités sont des coûts environnementaux pour lesquels l'entreprise n'est pas tenue pour (légalement) responsable (US EPA), c'est à dire que ce sont des coûts subis par la société dans son ensemble et non par l'entreprise. Or, ces coûts sont liés à des impacts négatifs de l'activité de l'entreprise sur l'environnement. Pour plus de clarté, prenons quelques exemples :
– une usine rejette des gaz toxiques dans l'atmosphère : le coût direct de rejet est nul pour l'entreprise, aucune loi ne lui imposera une amende mais l'environnement est négativement touché : il y a un coût (peut être uniquement à long terme) pour l'ensemble de la société.
– les avions polluent l'air de part leur passage, tel que nos collègues le constate, l'effet sur l'environnement n'est pas actuellement pris en compte. Ainsi, les transporteurs aériens ne subissent aucun impact sur leur bénéfice, il ne s'agit pas non plus d'un manque à gagner, mais il y a bel et bien un coût pour la société lié à cette pollution aérienne. Ce coût est subi par la société dans son ensemble, c'est donc un coût externe.
De la même manière tous les effets négatifs sur l'environnement (eau, air, terre) d'activités industrielles ou commerciales qui ne font pas l'objet d'une régulation/loi sont des coûts externes.