L'effort de transparence et de limitation des externalités négatives est généralement bien perçu par le public et les marchés qui seront alors plus enclins à leur accorder leur confiance : l’entreprise gagne en considération, en crédibilité et donc peut s’attendre à des retours financiers (gain de part de marché ou d’image). Une réputation non dégradée par des évènements sociaux (grèves, licenciements, etc..) ou environnementaux (pollutions atmosphérique ou des sols, ressources épuisées) est un avantage pour l’entreprise en terme de coûts et d’investissements futurs.
Toutefois, le schéma régulièrement observé en termes d’initiatives environnementales est que les organisations cherchent à améliorer les performances environnementales dans leur propre intérêt commercial (diminution du coût des intrants, réduction des responsabilités, etc.) alors que les autorités publiques imposent exclusivement les mesures qui seraient rarement prises car les avantages ne sont pas principalement tirés par l’entreprise, mais par la société. Ceci a une incidence négative sur la perception de l’environnement auprès des entreprises qui occultent et se privent alors des perspectives stratégiques environnementales et sociales qui pourraient leur être bénéfiques sur un plan économique : obtention d’un avantage concurrentiel par la maîtrise d’une technologie ou accroissement de la notoriété de la marque par exemple.
D’après Darnall et al. (2007), il semble que les entreprises efficientes environnementalement puissent ainsi, dans certains cas, bénéficier d’avantages économiques. Les pratiques « écologiques » aboutissent souvent à une utilisation réduite des ressources utilisées (intrants), d’où une nette diminution des coûts directs.
En outre, même en l’absence d’une telle diminution des coûts, l’amélioration de l’image de marque aboutie à une augmentation de la part de marché. Le lien entre les performances environnementales et financières des entreprises a été examiné dans le cadre du projet de l’OCDE (Darnall et al. 2007) mais aussi par d’autres auteurs tels que Henri et Journeault.